A l’invitation de Mme Béatrice Latore, présidente de l’association D’AMORE PSY, le Haut Commissaire a pris part le 25 septembre dernier, au côté des équipes médicales du Service de Psychiatrie du Centre Hospitalier Princesse Grace, des membres de l'Unité de Psychiatrie et de Psychologie Médicale (UPPM) et d’un public venu en nombre, à une Conférence donnée par Luc Vigneault pour sensibiliser à l’intérêt des médiateurs de santé-pairs dans l’accompagnement des personnes atteintes de troubles psychiques.
Pair-aidant lui-même, conférencier et formateur en santé mentale à Québec, Luc Vigneault connait parfaitement son sujet pour avoir longtemps été suivi pour schizophrénie et dépression. Il consacre sa vie à expliquer aux gens que la maladie mentale, ça se soigne : « mes propos ont pour but de faire tomber les préjugés, de favoriser une meilleure compréhension de la maladie mentale et de démontrer que la réintégration est possible ».
La pair-aidance consiste à intégrer d’anciens patients de psychiatrie dans les équipes de soin en santé mentale, en les incluant comme figure tierce dans la relation médecin/patient. Elle s’inscrit dans une logique de valorisation du savoir expérientiel et vise à réduire la distance thérapeutique en favorisant l’identification par la ressemblance, vectrice d’espoir et de confiance sur les possibilités de vivre et de s’insérer socialement avec sa maladie.
De nombreux pays anglo-saxons pratiquent déjà cette formule, que la France développe elle-même désormais en mettant progressivement en place ces patients-experts au sein des hôpitaux. Le Haut Commissaire a tenu à saluer l’initiative de l’association D’AMORE PSY pour provoquer l’intérêt et le débat autour de ce concept innovant et à apporter son soutien aux efforts déployés pour permettre à cette pratique de voir le jour à Monaco.
Développer la pair-aidance pour mieux accompagner les patients atteints de troubles psychiques vers le rétablissement
25 septembre 2017